Au bon miel de patou

 

L'essaimage

 

 

C'est un phénomène naturel qui se produit lorsqu'un certain nombre de conditions sont réunies : la reine commence à être âgée, la population est abondante, le volume de l'habitat devient insuffisant, les ressources sont présentes, et les journées sont plutôt clémentes (les essaimages se produisent surtout en mai). La colonie s'est assurée que de futures reines vont bientôt naître. Tout est prêt pour que la colonie se divise en deux : la moitié des abeilles part à la recherche d'un nouvel habitat avec l'ancienne reine, pendant que l'autre moitié doit compter sur les jeunes reines pour reconstituer une population suffisante avant l'automne.

Le déplacement d'un nuage d'abeilles qui essaiment est toujours impressionnant, mais les accidents (piqures) sont extrêmement rares.

Epuisée, la vieille reine va se poser où elle peut : ses filles ainsi que les mâles qui ont suivi le mouvement vont former une grappe autour d'elle. L'essaim peut conserver cet emplacement quelques heures ou quelques jours, mais en général, le lendemain de son arrivée, l'essaim est parti pour rejoindre un habitat que des abeilles exploratrices ont repéré.

Idéalement, l'apiculteur doit intervenir dans les heures qui suivent l'arrivée d'un essaim pour le récupérer avant qu'il ne se fixe dans une cheminée, dans l'espace entre une fenêtre et un volet, ou un autre abri.

Si vous rencontrez un essaim posé en grappe, pensez en priorité à appeler un apiculteur : il fera de son mieux pour le mettre en sécurité en l'installant dans une ruche.    

Printemps

 

 

Avec le retour des beaux jours, dès que la température dépasse 10°, les rayons de soleil attirent irrésistiblement les abeilles à l'extérieur de la ruche. Aussitôt un premier vol de propreté exécuté, elles se précipitent vers les premières ressources disponibles : pollens d'arbres fruitiers, de pissenlits ou de mahonias ainsi que le nectar des fleurs qui vont leur permettre de reconstituer les réserves, mais aussi l'eau indispensable au fonctionnement de la colonie.

Ce n'est que lorsque les températures dépassent les 15° plusieurs jours de suite que l'apiculteur peut enfin visiter ses protégées en ouvrant les ruches.

La visite de printemps est fondamentale pour établir un diagnostic de chacune des colonies, et aussi tenter de comprendre pourquoi certaines n'ont pas survécu à l'hiver.       

Hivernage

 

 

Dès l'été, l'apiculteur prépare ses colonies à passer la longue période d'hiver dans les meilleures conditions possibles.

  • Cela commence par des traitements pour limiter la population de "varroa destructor", un acarien qui parasite chaque colonie en l'affaiblissant et lui transmettant des virus.
  • Il s'assure ensuite que chaque colonie dispose de suffisamment de réserves pour affronter ces longs mois sans rentrées de nectar.
  • A l'aide de "partitions" (sorte de cloisons amovibles), il réduit la taille de l'habitat au volume dont la colonie a besoin pour hiverner.
  • Il va également réunir ses colonies les plus petites pour constituer une population plus importante : plus la grappe d'abeilles sera grande, moins elle leur demandera d'efforts pour garder une température correcte.      

Frelon asiatique

 

 

« Vespa velutina nigrithorax » est arrivé en France en 2004.

Il se plait chez nous, ne cesse de gagner du terrain en se nourissant des insectes qu'il va rencontrer, en particulier les abeilles qui sont démunies et terrorisées par ce prédateur. Ses pattes sont jaunes, son abdomen marron et il est plus petit que "notre" frelon européen (arsier) à l'abdomen jaune, qui est un concurrent, bien moins nuisible pour nos abeilles. Piéger le frelon asiatique est utile pour baisser la pression qu'il exerce dans un rucher, encore faut-il le faire au bon moment, en contrôlant que les autres insectes n'ont pas été piégés : ici, une belle prise de frelons asiatiques avec un piège à cônes sélectifs réussie mi-novembre, alors que les futures reines font leurs réserves pour passer l'hiver.

Peut-être autant de nids évités au prochain printemps... 

 

 

Notre Rucher

 

Avec beaucoup d'observations et du respect pour nos abeilles, nous avons petit à petit développé notre rucher au cours de ces dernières années. 

Notre travail continu auprès de nos ruches nous a permis d'acquérir de l'expérience, toutefois, les années se suivent et ne se ressemblent pas.

Soumises aux aléas climatiques et conditions environnementales, aux prédateurs, aux parasites... certaines colonies d'abeilles ont du mal à survivre malgré nos efforts. C'est ainsi qu'une fois, nous avons été confrontés à la perte de ces dernières. La mort dans l'âme, nous avons toutefois poursuivi notre labeur apicole.

 

 

Nos abeilles

 

Mi-sauvages, mi-domestiques, nos abeilles nous le rendent bien, nous offrant contre gîtes et bons soins, un doux miel de fleurs qui ravit les papilles !